Il s'agit des galets et autres objets que nous préparons depuis quelques temps déjà. Je vous rappelle quelques principes complétés par les explications que nous a fourni Josephte.
Pour cette opération, la pièce doit être polie et repolie jusqu'à obtenir un toucher parfait.
Si l'on désire qu'elle soit d'une certaine couleur, il faut l'engober.
L'engobe est un revêtement mince à base d'argile délayée (colorée ou non) appliqué sur une pièce céramique (tesson) pour en modifier sa couleur naturelle, pour lui donner un aspect lisse ou pour obtenir une couche aux propriétés physico-chimiques spécifiques réagissant avec l'émail. pour la fabriquer on utilise de l'argile très fine. On la délaie à l'eau en la mixant éventuellement avec d'autres composés (cendres, feldspath, kaolin, oxydes, ... soit avant soit après le delayage) jusqu'à l'obtention d'une viscosité type "crème liquide". Elle peut être appliquée par trempage ou immersion, à la louche, au pistolet, par "dripping" (laisser tomber des gouttes sur les pièces), à la poire ou au pinceau.
Les pièces sont ensuite repolies, de préférence au galet. En effet, le polissage avec le dos d'une cuillère, qui peut sembler plus efficace au premier abord, laisse des traces noires qui resteront après traitement. Mais cela peut être un effet recherché. Lors des scéances de polissage, si la terre est trop sèche, il est possible de l'humidifier avec de l'huile (de préférence à odeur neutre). Ce polissage a pour fonction la "fermeture" de la terre; elle sera alors vraiment étanche. Toutes les terres peuvent être ainsi traitées, même les chamottées dont les grains disparaitront au fur et à mesure du lissage.
Une première cuisson aura lieu à 900 degrés.
Pour ce qui est du raku proprement dit, Josephte amènera son engobe et son émail. C'est une engobe spéciale, réfractaire, qui ne fond qu'à 1800 degrés. Un émail, spécial également sera ensuite appliqué. Il a pour fonction d'obtenir des craquelures. Il disparait à la cuisson pour ne laisser que les impressions de craquelures.
La cuisson "raku" se fera ensuite; nous procèderons à l'enfumage en faisant quelques essais. Nous aurons besoin de minuteurs afin de tester les temps d'enfumage, merci de penser à amener le vôtre.
Josephte nous montrera quelques échantillons afin que nous puissions juger l'effet obtenu.
Rendez-vous le samedi 29 novembre au matin.
Comme d'habitude, je termine avec quelques adresses :
le site de Brigitte Moron qui explique sa technique et nous montre de très belles pièces :
Brigitte Moronexplication d'une des techniques de raku nu :
qu'est-ce que le raku nu avec quelques exemples d'effets obtenus :
alistair ceramicsd'autres exemples :
Jean-François DelormeMichel AntrayguesJean Szostek